La construction des Phares
Construction du premier Phare :
En 1843, une fois la construction du phare décidée, les travaux furent attribués à la Maison Prieau de Bordeaux.
Le phare est entièrement maçonné et comporte 2 éléments : la tour de 18 mètres et une base habitable de 100 m².
La tour repose sur des fondations en pierre de Roque de Thau (situé à Gauriac 33) de 2 mètres d’épaisseur. Son fût est légèrement tronconique (3 mètres de diamètre à la base pour 2,60 mètres au sommet), il est couronné par une plate-forme de 3,40 mètres de diamètre fermé par un garde-corps ; le tout est coiffé d’une lanterne.
A l’intérieur, l'escalier à vis (en pierre de taille des Carrières de Beguey à Cadillac 33) se déroule avec 63 marches vers le sommet ; il est éclairé par 4 petites fenêtres.
En bas de la tour se situe le logement du gardien, cet espace a été modifié au fil du temps pour accueillir aujourd’hui le musée d’un côté et le nouveau logement du gardien de l’autre.
Le phare fut mis en service le 15 mars 1845 avec un feu fixe blanc de 4ème ordre. Puis, le 9 juillet 1853, le feu fixe devint rouge.
Construction du deuxième phare :
Dès 1854, les autorités sont alertées par les navigateurs que la tour du Phare de Richard est trop petite et que la signalisation ne peut être vue assez tôt et d'assez loin.
Le deuxième phare de Richard est une tour tripode métallique de 31 mètres de hauteur. Cette structure est à l'époque très demandée car reconnue comme étant stable, résistante et pouvant être construite rapidement.
Ce second modèle est composé d'un cylindre central en tôle pleine constitué par des viroles de 2,85 mètres de hauteur et 2 mètres de diamètre, terminé par une chambre de service à sa partie supérieure. L'intérieur du tube est lambrissé de sapin afin d'atténuer les variations internes de température et la condensation excessive. En guise de contreforts, trois jambes de force en tôle sont rivetées au sommet du cylindre central et fixées à leur pieds par des boucliers de fonte dans une fondation maçonnée de 3 mètres de hauteur (toujours visibles aujourd’hui).
Au sommet, la plateforme faisait 4 mètres de diamètre et était délimitée par un garde-corps.